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Photo du rédacteurLaurence Garnier

Billet d'humeur et question sur le nouveau projet de CHU à Nantes



Amateurs de fantastique, j’arrive tout droit d’une autre planète. J’ai interrogé le Gouvernement sur le projet contesté de CHU sur l’île de Nantes.


Réponse au-delà du réel du... Secrétaire d’Etat en charge de la protection de l’enfance. Quel rapport me direz-vous ? Aucun, précisément. Pour un dossier à 1 milliard d’euros, le ministre de la Santé n’a pas fait le déplacement.


Manifestement pas très au fait du dossier - on le comprend ! -, il n’a fait que répéter les éléments de langage qui sonnent dans le vide, sans répondre aux enjeux concernant : l’accès à l’île de #Nantes, sa situation en zone inondable, la surface déjà trop petite aux dires mêmes du CHU.


Le secrétaire d’Etat a expliqué « développer une vision un peu différente » du projet, en invoquant le soutien du personnel au projet. Les syndicats mobilisés contre ce transfert en jugeront.


J’ai aussi alerté le Gouvernement sur la suppression de 231 lits et de 400 postes, alors même que la population continue à augmenter en Loire-Atlantique, et que la crise sanitaire nous montre chaque jour les limites de ce modèle. Je salue à ce titre la possibilité ouverte par le secrétaire d’Etat de créer de nouveaux postes de santé publique sur les territoires de la Loire-Atlantique. Je suivrai cette annonce avec attention dans les prochains mois. Mais je constate que l’Etat ne créera aucun poste supplémentaire au CHU et ne modifiera pas la trajectoire annoncée de suppression de 231 lits et de 400 postes.


L’annonce d’Olivier Véran en avril 2020 de revisiter tous les projets de restructuration des hôpitaux, est donc tombée aux oubliettes à un point tel que le secrétaire d’Etat lui-même n’a pas pu répondre à ma question sur ce point. C’est à se demander si quelqu’un dans le Gouvernement s’est sincèrement et sérieusement penché sur ce sujet ? Surréaliste, je vous dis.


Soulignons enfin que la présidente de Nantes Métropole, qui s’était engagée la main sur le cœur à obtenir de l’Etat une augmentation du nombre de lits, s’est vue opposer une fin de non-recevoir très claire sur ce point. L’échec de Johanna Rolland ne fera qu’aggraver les inégalités d’accès aux soins sur le département. C’est la gauche nantaise qui prépare, valide et encourage sans état d’âme un projet qui aura pour conséquences des suppressions de postes hospitaliers, des suppressions de lits pour les malades et, plus largement, un affaiblissement de notre système de santé publique. Surréaliste, définitivement. Et parfaitement scandaleux.

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